Je me replonge régulièrement dans la période des travaux, notamment lorsque je prévois des avant/après pour mes posts Instagram. A chaque fois, je me fais la réflexion : si c’était à refaire, je referais la même chose… ou presque !
Qu’on soit clair : j’adore ma maison. Nous voulions créer un cocon, un endroit où on se sent bien, et l’objectif a été plus que rempli. A chaque fois que nous rentrons à la maison (que ce soit après le travail ou après des vacances), nous avons immédiatement un sentiment de bien-être ; nous sommes chez nous.
Cela étant dit, il s’agit de notre première rénovation. Avec cette première expérience, il y a bien sûr quelques choses que nous referions différemment. Je vais donc vous parler aujourd’hui des 5 erreurs que j’éviterai lors d’une prochaine rénovation (car oui, j’aimerais qu’il y en ait une dans un futur proche ahah !).
-Les 5 erreurs que j’éviterai lors d’une prochaine rénovation-
1°- Vivre dans les travaux.
Nous avons emménagé dans la maison tout de suite après la signature de notre acte d’achat. Plusieurs raisons ont motivé ce choix :
- Nous souhaitions commencer tout de suite le remboursement de nos prêts immobiliers, sans mettre en oeuvre la possibilité de différé. A l’époque, nous étions en location : cela aurait été impossible pour nous de cumuler le paiement de notre loyer et le remboursement de nos prêts.
- Surtout, il s’agit de notre premier achat et nous étions hyper impatients à l’idée d’emménager et de commencer les travaux ! Le contexte de notre achat était en plus particulier car nous avons fait une vente longue (6 mois !) + la signature initiale a dû être repoussée de 3 semaines car un de nos vendeurs est décédé 2 jours avant le rendez-vous.
Le jour de la signature, nous étions à la fois soulagés (cela a failli ne pas se faire à plusieurs reprises !) et pressés de commencer cette aventure !
Comme nous étions dans la maison, nous passions nos soirées et tous nos week-ends à faire des travaux. La maison a été presque entièrement rénovée en 8 mois ! Je ne regrette rien, mais avec le recul c’était vraiment intense. Cela veut dire faire des concessions sur le reste de la vie quotidienne, vivre dans la poussière. On voulait avancer le plus vite possible même en étant fatigués, ce qui a pu créer parfois quelques frustrations.
Pour une prochaine rénovation, je pense que nous n’emménagerons pas avant la fin des gros chantiers (cuisine, salle de bains). Cela nous permettra d’avancer plus sereinement.
2°- Négliger l’aménagement extérieur.
Nous avons acheté la maison « dans son jus », c’est-à-dire qu’elle n’avait pas été rénovée depuis sa construction en 1987 (sauf un coup de peinture blanche sur les murs des pièces de vie et l’installation d’une douche adaptée à la vie d’une personne âgée).
Avant notre achat, la maison a été louée pendant 3 ans à une famille qui n’en a pas pris soin du tout. Il n’y avait pas de VMC et 7 personnes y vivaient avec les volets constamment fermés, sans aérer. Résultat : une partie des murs et plafonds de la salle de bains et d’une chambre avaient moisi. Bref, on n’avait qu’une hâte : attaquer l’intérieur, l’assainir et le mettre à notre goût !
Nous savions que nous allions avoir du travail à faire sur l’extérieur mais ça ne nous semblait pas être la priorité du moment. La seule chose qui a été faite immédiatement est la construction de la piscine, quelques jours après la signature. Nous voulions le faire tout de suite car cela a retourné une grande partie du terrain et remué beaucoup de poussière ; c’était donc plus simple de le faire sans attendre, plutôt que quelques mois/années après la fin des travaux intérieurs.
Oui mais… du coup, il a fallu replanter des haies d’arbustes (qui nous cachaient des voisins) et leur croissance prend du temps ! C’est également un budget important, à ne pas négliger dans le prévisionnel travaux.
Lors d’une prochaine rénovation, nous intégrerons cet aménagement extérieur plus tôt dans le calendrier des travaux. Cela nous permettra également de le budgétiser plus précisément (nous ne l’avions pas prévu pour notre maison actuelle, vu que nous avons étalé les travaux dans le temps).
3°- Ne pas oser être exigeant avec les prestataires externes.
Benoît étant très bricoleur, une majorité des travaux a été faite par nous-mêmes. Toutefois, nous avons préféré faire intervenir des professionnels pour certains chantiers : construction de la piscine, pose des menuiseries extérieures et pose du poêle à bois. Pour la construction de la piscine et la pose des menuiseries, nous avons rencontré des difficultés avec les intervenants.
Concernant la piscine, il nous a été demandé de régler des frais non annoncés par le constructeur et qui devaient être payés sur le champ à des intervenants extérieurs (faute de quoi les travaux ne pouvaient continuer). Nous avons donc été contraints les régler et, ensuite, nous nous sommes « battus » par courriers recommandés pour récupérer ces sommes.
S’agissant des menuiseries, cela a plutôt mal commencé : les fenêtres livrées n’avaient pas les bonnes dimensions ! Après l’avoir constaté, les poseurs sont repartis sans les fenêtres (on n’a rien dit car on avait de la place pour les stocker mais sur le principe, ils auraient dû repartir avec). La commande a été refaite et cette fois-ci, les dimensions étaient correctes… mais certaines fenêtres n’étaient pas celles commandées ! Dans notre chambre et dans le dressing, ce sont des fenêtres sans aération.
Avec le recul, nous aurions dû à nouveau refuser la livraison de ces fenêtres, mais cela aurait signifié repartir sur des semaines/mois d’attente pour recevoir la nouvelle commande. Pour la prochaine rénovation, nous ferons en sorte d’avoir exactement ce que nous voulons, même si cela doit retarder un peu les travaux !
4°- Choisir un sol imprimé pour la cuisine.
La cuisine est l’une de mes pièces préférées de la maison. Nous avons beaucoup réfléchi à l’époque, car le choix de sa couleur était audacieux. 4 ans après, je peux vous dire que c’est sans regret ! Cette pièce est douce, lumineuse, fonctionnelle et très agréable pour cuisiner.
La seule chose que je referais peut-être différemment est le choix d’un sol imprimé : 4 ans après, je l’aime toujours, mais je risque de m’en lasser dans les années à venir. Pour une future rénovation, je pense partir sur un sol uni, intemporel, ce qui évitera de s’en lasser.
5°- Se laisser convaincre d’utiliser des fournitures/matériaux « révolutionnaires ».
Cela concerne l’une de nos plus grosses anecdotes travaux, dont on se souviendra longtemps ahah ! Le contexte était le suivant : Benoît est très bricoleur, mais il y avait encore certains travaux qu’il n’avait jamais faits, notamment la pose de carrelage. Il n’était pas très confiant à l’idée de se lancer directement.
Lors de nos achats dans un magasin de bricolage, un vendeur lui a conseillé une nouveauté « révolutionnaire », idéale pour les débutants : poser du carrelage sans colle ! La technique est la suivante : un rouleau est déroulé sur le mur et un autre sur les carreaux, le tout s’agrippant à la manière d’un scratch avec une simple pression de la main appuyé sur le carreau. L’idée était séduisante : poser du carrelage sans colle signifie le poser sans poussière et de façon rapide, puisqu’il n’était pas nécessaire d’attendre que ça sèche !
Nous avons utilisé cette nouvelle technologie dans la salle de bains, pour poser le carrelage mural hexagonal. Ma mère et moi avons fixé la partie sur les carreaux ; mon père et Benoît se sont occupé des murs et de la pose du carrelage. Ils ont commencé le mur côté douche en milieu d’après-midi, puis nous avons dîné et nous sommes allés nous coucher comme d’habitude. Et là… c’est le drame ! Dimanche, 6 heures du matin : un énorme bruit nous réveille. Ni une ni deux, Benoît court dans la salle de bains : tout le mur s’était effondré…
Par chance, le receveur de la douche (fraîchement installé) n’a pas été abimé et nous avons pu nous faire rembourser de l’intégralité de notre commande. Mais vous l’avez compris, désormais nous aurons recours aux techniques traditionnelles pour réaliser nos travaux !
